Le
« bal folk » est né dans les années 1970,
dans la mouvance de l’après mai 68. Des amateurs de traditions
ont pris conscience de leur patrimoine musical, qui avait été
un peu oublié au profit des nouvelles tendances populaires à
la mode, et ont tenu à le revaloriser. Des groupes se sont formés
pour adapter et jouer des vieux morceaux, souvenirs d’enfance
que grand père fredonnait, ou retrouvés sur de vieux enregistrements
(78 tours ou bandes magnétiques, certains se sont même
mis en recherche pour collecter des témoignages musicaux afin
de leur éviter de tomber dans l’oubli).
Ces groupes
ont osé le pari audacieux de produire ces musiques en public
et le succès a été rapide. Assez naturellement,
la danse, qui a toujours été la compagne indissociable
de la musique lors des fêtes populaires, s’est jointe à
cette initiative. C’est ainsi que nous pouvons aujourd’hui
danser aux sons des flûtes, cornemuses,
accordéons (souvent diatoniques), violons et autres vielles,
instruments parmi lesquels beaucoup ont été à un
moment menacés d’extinction et d’oubli. Le bal folk
que nous connaissons actuellement permet de retrouver l’ambiance
des bals villageois d’époque. Cette animation, basée
essentiellement sur de la musique traditionnelle, permet de redécouvrir
et de pratiquer des danses populaires anciennes telles que des gigues,
rondeaux, mazurkas et autres scottiches, telles qu’elles ont été
récoltées de différentes façons : vieux
manuscrits retrouvés dans des fonds de grenier, transmission
orale de génération en génération etc…
Les voyages ont aussi permis de grands échanges culturels et
il n’est pas rare qu’un air traditionnel ou une danse se
retrouvent en différents points du globe avec quelques variantes
locales.
Bien sûr,
avec le temps, les oublis, les innovations, les interprétations
successives et l’inspiration des musiciens, ces musiques (et ces
danses) ont pu connaître des modifications et des adaptations
aux sonorités actuelles. C’est ainsi que certains orchestres
ont orienté leur style vers un type de musique plus moderne,
d’autres préfèrent rester le plus fidèle
possible aux sonorités et aux styles d’époque. Quelques
créations viennent aussi compléter les répertoires
de nos aïeux.
Passer une soirée dans un bal folk, c’est aussi survoler
des régions proches et moins proches, un petit tour en Bretagne,
en passant par l’Auvergne juste après un saut en Ecosse
ou au Danemark, on atterrit en Wallonie pour repartir en Russie…
Dans un bal folk, nous invitons le public à vivre un moment convivial,
où la rencontre et le dialogue sont encore possibles, d’une
part parce qu’on n’est pas noyé de décibels,
ensuite parce que les danses proposées ont un caractère
social assez marqué. Il propose un type d’animation différent
de ce qui est le plus fréquemment rencontré dans les soirées
discothèques, boîtes et autres mariages.
Le répertoire
du groupe Foû d’Vos Sokètes comprend une grande variété
de danses : en cercle simple ou double, voire triple, en quadrille (carrés
de 4 couples), en lignes, en chaînes ou par couples. Elles sont
très simples à apprendre, même pour des danseurs
n’ayant encore jamais participé à un bal folk. Le
groupe se fait un point d’honneur à choisir des danses
accessibles à tous, quel que soit l’âge, la langue
ou l’habileté . Les pas et chorégraphies sont expliquées
et l’erreur permise, d’ailleurs souvent source de bonne
humeur.